top of page

FLUFF CROISÉ

​

Greyjoy-Banniere-large-hero.webp
Asoiaf - Fluff Croisé: Bienvenue

PRÉSENTATION DES ARMÉES

Rostropovitch

Deux hommes se tenaient en silence sur le parapet de la tour Ombreuse, haute de 80 pieds.
La nuit était des plus sombres. Le froid était mordant, vif, pénétrant. Le vent naissant, faisait percevoir le début d’une nuit très froides.
-        « Quand il y a un doute, capitaine, cela signifie qu’il n’y pas de doute ». Murmura Othell Yarwyck, premier constructeur de la garde de nuit.
A ce murmure, un léger sourire se dessina sur les lèvres du capitaine. Il esquissa un léger mouvement d’épaule afin de dégager son cor de chasse, puis après un gros glaviot, souffla dans celui-ci, avant de se tourner vers son premier constructeur.
-        « Les hommes sont prêts, comme toujours, et comme toujours, nous les repousserons. »
A nouveau le silence.
-        « Les éclaireurs patrouilleurs sont de retour, allons à leur rencontre ».
Dans le hall, les pisteurs se réchauffaient autour d’un braséro, attendant Othell et le capitaine.
-        « Premier constructeur, mon capitaine… Eh bien, cette fois-ci, nous avons une chance sur un million de nous en sortir… ils ont même un mammouth… ils seront sur nous dans 2 lunes. » annonça calmement le Maréchal.
Un silence, la garde de nuit aime le silence. Le capitaine prit enfin la parole.
-        « Cela tombe bien, les vivres tardent à arriver de Fort Levant, et les mammouths, à ce que je sache, ça ne grimpe pas aux murs. Nous en ferons une belle brochette ». Après cette tirade, oui, pour un garde de la nuit, c’est une tirade, le capitaine porta son regard sur le nouveau scorpion, fraîchement installé sur le mur.
-        « Et puis… une chance sur un million ? Maréchal, vous voilà bien pessimiste…  Une chance sur un million… Nous sommes la garde de nuit… ça signifie 9 chances sur 10 de nous en sortir… on n’utilisera même pas le mangonneau ».
Othell regarda les pisteurs, puis les lanciers et archers venus les rejoindre. Il les couva d’un regard paternel puis annonça de sa voix grave et profonde :
-        « Dans deux lunes, nous rencontrerons une nouvelle fois notre destin, nous affronterons une nouvelle fois ce peuple « libre ». En attendant, mettez en perce le vin… Et prévenez vos femmes que vous tarderez à rentrer ».
A cette dernière phrase, les hommes frappèrent leurs boucliers, attrapèrent leurs choppes (jamais bien loin de l’épée) et, vœux de chasteté obligeant, firent peu de cas de la dernière partie du discours. Oui, pour la garde de nuit, c’était un discours, un long discours.

Asoiaf - Fluff Croisé: À propos

Dante

Depuis l’orée du bois, Lady Val contemplait le mur blanc, monumental, qui s’étalait à perte de vue sur la lande glacée. A son sommet, la lumière vacillante de quelques torches ne laissait aucun doute quant à la présence de sentinelles sur le chemin de ronde. Haut de plusieurs centaines de pieds, l’obstacle de glace bâti il y a près de 8000 ans maintenait son peuple depuis trop longtemps prisonnier des terres inhospitalières du Nord.


Val tourna le regard vers le jeune homme, vêtu de noir, agenouillé à ses pieds. Ses guerriers avaient capturé le frère de la garde de nuit, seul et sans vivre, à une lieue d’ici. Les rudes hommes du Nord l’avaient suffisamment malmené pour lui ôter toute volonté de résister. Elle approcha son visage du sien et baissa le capuchon de sa pelisse chatoyante, libérant une chevelure dorée. Elle plongea ses yeux perçants dans ceux injecté de sang du prisonnier. Il frémit, décontenancé par la beauté froide de la Dame du Nord. Le vœu de chasteté qui liait la garde était pour elle une faiblesse, il lui donnait une emprise sur le jeune soldat.

D’une voix douce, elle l’incita :

« Montres moi petit corbeau… Montres moi le chemin qui t’a conduit au travers du mur jusque sur nos terres… Â» Elle caressa du dos de la main le visage tuméfié de l’homme. Il frémit au contact chaud de sa peau, abandonnant ses dernières défenses. Pleurant de honte et de douleur il pointa du doigt le pied de la muraille et bredouilla :

« Il y a un tunnel fortifié, camouflé par la neige… Â».

Gark, le jarl de la tribu, donna un coup violent coup de pied dans le dos du prisonnier qui s’affala tête la première dans la neige en geignant. L’homme puissamment bâti rit, faisant tomber les morceaux de glace qui commençaient à se former dans sa barbe. Puis se tournant vers Lady Val :

« Je vais sonder le pied du mur pour vérifier les dires de ce moineau… Â». Il leva sa hache et s’enfonça dans la nuit tombante, suivi d’une dizaine d’homme…

Asoiaf - Fluff Croisé: À propos

SESSION 1

Rostropovitch

Le capitaine se tenait devant Rostropovitch, fidèle pisteur, homme des plus endurci de ce que peux produire la garde de nuit.

-        « Alors ? Encore ? Â» dit le capitaine, les sourcils froncés.

-        « Eh bien… Dante manque à l’appel… Nous l’avons encore perdu… On peut allez le cherchez si vous voulez… Mais d’habitude, il revient toujours au bout de quelques jours…» répondit Rostropovitch.

-        « Peut-être, mais d’habitude, y’a pas une armée qui se dirige vers nous…Bref, en cas de capture, il sait quoi faire ? Â» demanda, le capitaine.  

-        « Oui, donner des fausses informations pour gagner du temps, en l’occurrence…vers notre tunnel secret Â».  Dit Rostropovitch avec un petit sourire en coin.

-        « Les hommes libres ont leurs cerveaux dans les bras… ça peut fonctionner, mais reprenez la patrouille et trouvez-le-moi avant eux ».

-        « A vos ordres. Â»

Dans l’ombre de la tour Ombreuse, onze silhouettes s’éloignèrent d’un pas alerte et s’enfoncèrent dans la brume.

​

Asoiaf - Fluff Croisé: À propos

Dante

Gark avançait à la faveur de l’obscurité, longeant la paroi du gigantesque mur à la recherche du passage indiqué par le garde de nuit. Il ne pouvait se départir de l’idée que le corbeau avait cédé trop facilement des Informations mais n’était plus en mesure de se montrer prudent... Ce qui n’était il y a quelques mois qu’une rumeur venue des plus lointaines terres du Nord, était désormais rapporté par quelques survivants au regard hagard, une réalité pressante et terrifiante :

Des morts qui se relèvent et avancent inexorablement, un froid surnaturel qui vous gèle le cœur et étouffe tout espoir. Les légendes contées autour du feu, la mémoire orale du peuple libre, parlait de cet hiver comme du crépuscule des hommes, la fin de toute vie.


Un hululement tira Gark de ses pensées lugubres. Ce signal signifiait que l’un de ses hommes avait trouvé quelque chose. Il avança encore sur quelques dizaines de pas, la neige glacée crissant sous ses bottes doublées de fourrure.

Au détour d’un éperon de glace, Shivers, son plus farouche guerrier, l’attendait devant un trou dans la muraille. A peine visible à la faveur des étoiles, le passage était barré par plusieurs lourdes herses de métal qui donnaient sur un tunnel de vingt pieds de large dont Gark ne pouvait distinguer la sortie. Il sonda la grille avant de cracher par terre « Le froid a fragilisé l’acier mais il va tout de même falloir quelque chose de gros, de très gros, pour forcer l’entrée… Â».

Asoiaf - Fluff Croisé: À propos
Asoiaf - Fluff Croisé: À propos

SESSION 2

Dante

Shivers poussa un rugissement en sautant hors du trou rempli de neige ou il attendait patiemment depuis des heures. Des blocs de glace restèrent accrochés à sa cape en peau d’ours alors qu’il agitait frénétiquement les bras pour attirer l’attention du gigantesque pachyderme à fourrure qui lui faisait face. Surprise, la créature se cambra et se dressa sur les pattes arrières, agitant celle de devant épaisse comme des troncs d’arbres, dans l’espoir d’écraser l’impudent. 
Profitant de la diversion, le reste de la bande de chasse de Shivers sortit des fourrés et lança des cordes autour des impressionnantes défense du Mammouth pour le tirer vers le sol et l’immobilier. Refusant de se laisser attraper, l’animal secouait la tête violemment, soulevant à chaque mouvement les hommes qui tenait fermement la prise. Andries trébucha et fini broyé avec un craquement écœurant par l’une des lourdes pattes de la bête. Puis ce fut au tour de Torg le taureau de finir empalé par l’une des dangereuses défenses. Le sang du guerrier jaillit à flot de ses viscères déchirés, ruisselant sur l’ivoire avant de couvrir la neige d’un linceul rouge écarlate. Les hommes raffermirent leur prise en poussant des cris de défis dans la langue gutturale du Nord.
Enfin, après plusieurs minutes de lutte acharnée, le mammouth poussa un ultime barrissement avant de s’affaler sur le flanc, épuisé.
Sans crainte, Shivers posa sa main sur la tête de la créature et plongea son regard dans celui du pachyderme avant de s’adresser à lui avec respect : « tu t’es bien battu, Ma’muth... Désormais tu serviras le peuple du Nord »...

Rostropovitch

Le mammouth était à terre. Calme et désormais immobile. Un sauvageon se tenait devant lui, la main sur le front de la bête. Autour du Mammouth, les autres sauvageons avaient posé leurs cordes et entreprirent de regrouper les cadavres encore chauds, de leurs camarades.
Les sauvageons avaient perdu des braves aujourd’hui…
D’un signe, Fjord indiqua à ses deux hommes de se replier. Ils rampèrent dans la neige sur une dizaine de mètre afin de repasser derrière une congère. De-là, ils reprirent une progression plus rapide, à l’abri des vues, afin de rejoindre une dépression. Crydé attendait avec les 4 destriers. Prêt à repartir.
Celui-ci n’était pas le plus malin de la garde, loin de là, mais il était rustique et efficace. Jumeau de Dante, frère de Rostropovitch, il avait rejoint le détachement de Fort Levant, Dante et Rostropovitch, eux, étaient à Tour Ombreuse.
« Fjord… attaque ? Surprise ? questionna Crydé.
Le regard dur de Fjord se tourna vers Crydé. Puis se porta vers le mur, visible à cette distance, bien qu’à des kilomètres de là. Puis vers Palp et Patine, qui avaient suspendu leurs mouvements, dans l’attente d’une réponse.
Crydé n’était décidément pas le plus intelligent du groupe, mais il se devait de lui répondre.
« Non. La surprise peut-être, mais pas la noblesse. Ils se sont battus avec bravoure… et plus important que la noblesse, ils ont désormais un Mammouth ».
« En selle, rejoignons notre nouveau foyer ».
Les 4 éclaireurs patrouilleurs s’élancèrent, au trot puis au galop. Il fallait faire vite…
Le groupe de Fjord venait directement de Fort Levant pour être affecté à Tour Ombreuse. Ils avaient pour mission de renforcer l’observation en profondeur et de recueillir du renseignement pour leur nouveau commandant.
Trois nuits plus tôt, un détachement de de la Tour avait mis en fuite un camp avancé de sauvageon. L’objectif avait été double. Réduire la pression sur la Tour et retrouver un de leur homme, Dante justement, qui finalement avait été capturé. Ils avaient eu fort à faire, une victoire en demi-teinte. Le détachement avait détruit le camp, mais n’avait pas réussi à récupérer Dante. Aux dernières nouvelles il courrait à nouveau dans les bois, mais avec un géant boiteux aux trousses…

Asoiaf - Fluff Croisé: À propos
Asoiaf - Fluff Croisé: À propos

SESSION 3

Rostropovitch

Les deux battants de la lourde porte se fermèrent dans un bruit sourd. Fjord se positionna à droite de celle-ci. Rostropovitch à gauche.

Le conseil de guerre allait pouvoir commencer.


Le crépitement du bois de la cheminée apportait une douce chaleur bienvenue. La pièce, austère, n’était composé qu’une grande table en bois, avec six chaises massives autour.

Deux tapisseries datant d’un âge révolu, bordait une unique fenêtre étroite. La première, représentait un corbeau prenant son envol d’un champ de bataille, avec crânes et ossements sur le sol. La seconde plus récente, était d’un noir jais, pas de représentation, rien. Elle fut tisée par un artiste nommé Soulages, artiste d’une contré perdue. Celui-ci s’était retrouvé sans le vouloir dans la garde, un peu comme tout le monde. Fjord comprenait aisément la symbolique de la première, mais la seconde lui échappait totalement…

Proche de la cheminée, un vieux fauteuil était placé. Pour seules lumières, en sus de la cheminée, 3 bougies éclairaient une vielle carte posée sur la table.

Craster, parangon de la traitrise et du double jeu, était dans le fauteuil, pensif. Le capitaine Allister Thorne regardait la carte sans y prêter réellement attention. Pypar, surnommé le singe, jouait avec la flamme de la bougie de la pointe de sa dague, ses yeux ne lâchaient pas le regard de Craster. Qhorin Mainmain, vétéran endurci était assis, jambes tendus et pieds sur la table, mains dans sa chevelure, son regard était fixé sur la seconde tapisserie. Et enfin, le premier constructeur, Othell Yarwyck, assis également, regard concentré sur la carte.

Nous étions au 8ème étage de la Tour. Le silence était pesant. Nul ne prononçait un mot.

« Combien ? Â» demanda Yarwyck. Ce mot, bien que prononcé du bout des lèvres, brisa le silence. Nul besoin pour Yarwyck de se tourner, Craster savait que la question lui était destiné.

« hum, eh bien, en contant, les chèvres, les marmots, les poulets et les poules, je dirais bien centaine, Yarwyck… ils ont également « Elmer Â»â€¦ oui, « Elmer Â» qu’ils l’ont appelé, une grosse dinde â€¦Â».

Yarwyck se pencha un peu plus sur la carte. Quelques minutes passèrent, toujours dans ce silence pesant.

« Le commandeur, Ser Denys Malister va bientôt nous rejoindre. Pypar, tu t’occuperas des poules et poulets. Thorne, tu rameutes tout ton monde, il t’incombera les chèvres, tu faisais partie de la légion dans ton ancienne vie. Les chèvres, tu connais. Qhorin, pour toi, les marmots, ta prêtrise va te servir. Je m’occupe de la cuisine, j’ai une dinde à préparer. Le conseil est terminé. Â»

La tension était palpable, Craster semblait vouloir rajouter quelque chose aux propos de Yarwyck, mais le courage semblait lui manquer. Enfin, il se leva et quitta la pièce. Il fut suivi par le reste des membres. Yarwyck, dernier occupant, se tourna vers Rostropovitch.

« Brief Fjord, pour toi, lorsque ça commencera, ce sera de respecter à la lettre le désordre Â». Sa voie était calme, un léger rictus se dessina aux commissures de ses lèvres. « Disposez Â».

« Fjord ! Voyons ! C’est simple, lapidaire même ! Â» s’exclama Rostropovitch devant l’inquiétude de Fjord à la suite du conseil. « Tout est sous contrôle, le commandeur va nous rejoindre, chacun sait ce qu’il doit faire, et nous aussi Â».

« Bien justement, ce n’était pas très clair et même, je dirais même plus, pas très clair du tout ! Je fais quoi avec mes cavaliers ? Et ça veut dire quoi « respectez à la lettre le désordre ? Â».

« Fjord… Nous avons la mission la plus importante… On ne va obéir à aucun ordre lorsque ça bastonnera… Le principe, c’est que quand tu as un ordre, tu attends le contre ordre, pour éviter le désordre. Donc on ne fait rien, on va se rendre gentiment dans les villages de notre côté du mur et boire du thé. Prends quand même tes chevaux les plus rapides… on sait jamais… Mais rappelle toi, nous sommes les éléments imprévisibles pour tout le monde. On va bien se marrer !" dit Rostro, en tapotant l'épaule de Fjord.  

Les deux hommes se séparèrent, Fjord en direction des écuries, la mine pensive.


« Elmer, on va bien rigoler ! », pensa Rostropovitch sur le chemin des cuisines.

bottom of page